bonjour à tous,
ce post est déstiné a montrer que Belledonne n'est pas un secteur épargné par les accidents en montagne.................
Ils sont trois. Trois jeunes surfeurs, âgés de 20, 22 et 23 ans, étudiants à l'Institut de géographie alpine de Grenoble. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont passé lundi une après-midi et une soirée de chien, à errer entre les barres rocheuses du secteur qui s'étend entre le lac des Pourettes et le parking de Casserousse, sur la commune de Chamrousse. En milieu de nuit, dans des conditions météo difficiles, un équipage de la Sécurité civile et des sauveteurs de la CRS des Alpes les ont tirés de ce mauvais pas après être parvenus à les localiser grâce à la lueur de leur écran de téléphone portable !
Pour les trois étudiants, respectivement originaires de la Ciotat, d'Annecy et de Nice, cette journée de glisse dans la neige fraîche aurait dû s'achever par une joyeuse dernière descente en hors-piste dans le secteur des Pourettes. Vers 16h30, ils avaient basculé de la Croix de Chamrousse sur le versant des lacs Robert (un secteur avait été fermé par le service des pistes), puis avaient décidé de rejoindre Casserousse par la brèche sud.
Mais alors qu'il leur aurait fallu revenir franchement à gauche après le lac, ils ont continué à descendre dans un système de barres rocheuses : le piège. Les surfeurs ont alors tout tenté pour se sortir par eux-mêmes de ce guêpier. Ils ont "brassé" pendant quatre heures dans la neige fraîche, montant et descendant pour trouver une issue. À 20 h 30, épuisés, frigorifiés, trempés jusqu'aux os, ils se sont résolus à contacter les secours.
À Grenoble, une équipe de la CRS des Alpes a rejoint le parking de Casserousse par la route et l'équipage de la Sécurité civile a décidé de tenter une reconnaissance aérienne. « En altitude régnait une luminosité relative mais le gros problème, c'était le plafond nuageux qui ne cessait de monter et de descendre », raconte un policier de la CRS.
À cache-cache avec les nuages
Entretemps, des employés et des responsables du service des pistes ont gagné le pied du téléski de Casserousse pour attendre le secours en montagne. De cet endroit, ils ont clairement entendu les cris des surfeurs qui cherchaient à signaler leur position.
Une fois sur zone, le pilote et le mécanicien de bord de l'EC 145 parti du Versoud, ont tenté de trouver les surfeurs au phare, mais en vain. Ils ont ensuite replongé vers la vallée car les nuages menaçaient de se refermer.
Au cours d'une seconde tentative aérienne, les trois surfeurs, avec lesquels l'équipe de CRS au sol était en communication, ont été localisés grâce à la lueur de leur portable ! L'hélicoptère, après une longue manoeuvre d'approche, s'est posé sur le parking de Casserousse : les secouristes allaient tenter le treuillage à la faveur d'un créneau météo. « Nous avons mis quelques minutes pour localiser de nouveaux les trois gars. Je suis descendu à leur niveau et nous les avons treuillés à la sangle », raconte le policier qui a mené à bien le sauvetage.
Le temps de déposer les deux rescapés sur le parking de Casserousse, 150 mètres plus bas, et la fenêtre météo s'était refermée: l'EC 145 a alors basculé dans la vallée sans avoir pu achever le secours. « Sur la vire où nous nous trouvions, j'ai alimenté le troisième jeune et je lui ai donné des chaussettes et des vêtements chauds. Il était mouillé de la tête aux pieds...Je l'ai assis sur une corde », témoigne encore le sauveteur de la CRS. Vers 0 h 30, l'équipe de CRS venue du bas avec l'aide des engins de la station a fait jonction avec le secouriste et le surfeur. À 1 h 30, le groupe était de retour au parking. Conclusion du sauveteur: « Si l'hélicoptère n'était pas intervenu, nous aurions sans doute passé toute la nuit à chercher ces gars... ».